Le Prêt Locatif Social, communément désigné par l'acronyme PLS, est une initiative financière mise en place par les pouvoirs publics français. Il a été spécialement conçu pour stimuler la construction, l'acquisition ou la réhabilitation de logements qui seront par la suite mis en location. Mais contrairement à d'autres formes de financements immobiliers, le PLS ne sert pas uniquement à augmenter le parc de logements locatifs. Son objectif est plus profond et s'inscrit dans une politique d'urbanisme et de cohésion sociale.
Créé en 2001, le Prêt Locatif Social (PLS) est né d'une volonté politique forte de répondre aux enjeux croissants du logement en France. Avec la montée des prix de l'immobilier et la saturation des zones urbaines, un nombre croissant de ménages se retrouvait dans une situation délicate. Ces ménages, souvent qualifiés de "classe moyenne", gagnent trop pour bénéficier des logements sociaux traditionnels, mais pas assez pour s'offrir un logement dans le secteur libre, particulièrement dans les zones où la demande excédait largement l'offre.
C'est dans ce contexte que le PLS a été pensé et conçu. Il visait à soutenir et encourager la création de logements intermédiaires, c'est-à-dire des logements dont les loyers sont modérés, situés entre le secteur social et le secteur libre. L'idée maîtresse était de faciliter l'accès à un logement de qualité à cette tranche de la population souvent négligée par les dispositifs existants. Ainsi, le PLS ne se contente pas d'augmenter le nombre de logements disponibles ; il cherche à rééquilibrer le marché en faveur de ceux qui se trouvent dans une situation intermédiaire.
Opter pour le Prêt Locatif Social (PLS) nécessite de respecter certaines conditions spécifiques, afin de garantir que le dispositif serve son objectif premier : faciliter la mise à disposition de logements dans les zones tendues tout en soutenant la mixité sociale.
Les bénéficiaires potentiels du PLS sont variés, reflétant la diversité des besoins en logement en France :
Il est généralement nécessaire de s'engager à louer le bien pendant une durée minimale, souvent liée à la durée du prêt, et ce, sans dépasser les plafonds de loyers fixés par le dispositif.
Pour garantir l'accès au logement à ceux qui en ont le plus besoin, le PLS est assorti de conditions concernant les ressources des locataires. Ces plafonds varient selon la composition du foyer et la zone géographique du logement. Ils sont régulièrement révisés et définis par l’agence nationale pour l’information sur le logement (ANIL) pour refléter l'évolution des conditions économiques et des revenus moyens.
Catégorie de ménages | Paris et communes limitrophes (en €) | Ile-de-France hors Paris et communes limitrophes (en €) | Autres régions métropolitaines (en €) |
1 - Une personne seule | 32,715 | 32,715 | 28,441 |
2 - Deux personnes... | 48,894 | 48,894 | 37,982 |
3 - Trois personnes... | 64,094 | 58,773 | 45,676 |
4 - Quatre personnes... | 76,525 | 70,400 | 55,142 |
5 - Cinq personnes... | 91,047 | 83,340 | 64,867 |
6 - Six personnes... | 102,452 | 93,785 | 73,107 |
Personne supplémentaire | + 11,417 | + 10,449 | + 8,155 |
Le logement financé par le PLS doit être neuf ou résultant de la transformation d'un local en habitation. De plus, il doit respecter des normes précises en matière de performance énergétique, garantissant ainsi un confort optimal pour les locataires et une démarche éco-responsable de la part des investisseurs. Enfin, il doit obligatoirement être loué en tant que résidence principale.
Le Prêt Locatif Social (PLS) est un dispositif encadré et rigoureux, conçu non seulement pour aider à la construction ou à l'acquisition de logements destinés à la location, mais aussi pour veiller à la réalisation d'un objectif clairement défini : la mixité sociale et le logement intermédiaire. C'est pourquoi ses modalités sont spécifiques et se distinguent des prêts immobiliers classiques.
La durée du PLS est flexible afin de s'adapter aux besoins des emprunteurs et aux réalités du projet immobilier. Ainsi, elle peut varier entre 15 et 30 ans, en fonction des capacités de remboursement et de la nature du projet. Ce qui distingue véritablement le PLS des autres prêts est son taux d'intérêt attractif. Indexé sur le taux du Livret A, il est souvent plus bas que les taux d'intérêt standards du marché immobilier. Ce taux privilégié est l'une des incitations principales pour les investisseurs à opter pour ce type de prêt.
Le PLS est conçu pour être une solution financière complète pour les investisseurs. À ce titre, le montant empruntable peut couvrir jusqu'à 100% du coût total de l'opération hors taxes. Cela englobe bien plus que le simple coût de construction ou d'achat du logement. Les frais annexes, souvent significatifs dans un projet immobilier, comme les honoraires d'architecte, les frais de notaire, ou même certains travaux d'aménagement, peuvent être inclus dans le financement. Cette couverture extensive offre aux investisseurs une réelle souplesse financière.
L'octroi d'un PLS, comme la plupart des prêts, requiert des garanties pour protéger la banque contre d'éventuels défauts de paiement. Ces garanties peuvent prendre différentes formes. L'hypothèque, par exemple, est un droit réel sur le bien immobilier qui peut être saisi en cas de non-remboursement. Une autre option est la caution, où une tierce personne ou un organisme s'engage à rembourser le prêt en cas de défaillance de l'emprunteur. Le choix de la garantie dépendra souvent de la situation financière de l'emprunteur, du montant du prêt, et des préférences de la banque.
Le Prêt Locatif Social (PLS) n'est pas seulement un outil financier, c'est également un levier d'action en faveur du développement de l'offre locative, spécifiquement dans les zones où la demande est forte et l'offre limitée. Cette initiative est soutenue par une série d'avantages fiscaux et sociaux pour les investisseurs et les locataires.
L'investissement via le PLS est rendu d'autant plus attractif grâce à des bénéfices fiscaux conséquents. Premièrement, les investisseurs profitent d'une réduction significative de la TVA, qui est ramenée à 5,5% sur le coût total de l'opération, contrairement au taux standard de 20%. Cela représente une économie substantielle dès l'initiation du projet. De plus, une autre faveur fiscale non négligeable est l'exonération de la Taxe Foncière sur les Propriétés Bâties pendant une durée pouvant s'étendre jusqu'à 30 ans, à condition que les normes environnementales soient respectées, garantissant ainsi une rentabilité sur le long terme.
Le PLS ne se concentre pas uniquement sur les avantages pour les investisseurs. En effet, il vise également à alléger la charge pour les locataires. L'un des principaux bénéfices pour ces derniers est l'accès à l'aide personnalisée au logement (APL). Toutefois, il est important de noter que l'obtention de cette aide est conditionnée par les ressources du locataire, garantissant ainsi que le soutien est dirigé vers ceux qui en ont le plus besoin.
Le PLS est spécifiquement conçu pour encourager la construction ou la réhabilitation de logements destinés à la location à des ménages de classe moyenne. Il offre également des avantages fiscaux uniques pour les investisseurs.
Oui, pour les investisseurs privés, la durée de location est généralement liée à la durée du prêt. Les logements doivent être loués sans dépasser les plafonds de loyers fixés par le dispositif.
Sous certaines conditions, il est possible de cumuler le PLS avec d'autres aides ou prêts, tels que le Prêt à Taux Zéro (PTZ).
Le PLS concerne principalement les logements neufs ou ceux issus de la transformation d'un local en habitation.
Non, l'APL est conditionnée par les ressources du locataire. Seuls ceux remplissant les critères spécifiques de ressources y sont éligibles.