Vendre sa maison ou son appartement en viager est une pratique courante chez nos voisins européens, comme la France ou la Belgique. Elle permet de procéder à la vente de son bien tout en continuant d'y habiter. En Suisse, ce type de transaction immobilière séduit de plus en plus, notamment les personnes âgées en quête d'un complément de retraite régulier. Si vous vous demandez comment vendre votre maison en viager en suisse, voici toutes les informations utiles pour prendre votre décision avec discernement.
Le viager consiste à vendre une maison ou un appartement à un acquéreur qui s'engage, en contrepartie, à verser au vendeur une rente durant le reste de sa vie. Il s'agit par conséquent d'une transaction immobilière qui s'effectue entre deux parties:
Ce type de transaction immobilière permet au crédirentier de profiter de la valeur de sa résidence durant son vivant. Le versement échelonné de la rente viagère constitue en effet un apport financier régulier pour la personne qui cède son bien.
La vente en viager en suisse se distingue des transactions immobilières classiques, dans la mesure où la cession effective du bien intervient de façon différée et s'avère soumise au décès du vendeur. Dans un premier temps, le transfert de propriété n'a donc qu'une valeur juridique pour l'acquéreur.
Il existe 4 formes de viager en suisse qu'il convient de distinguer avec soin.
Dans le cas du viager occupé, le vendeur préserve son droit d'habitation ou d'usufruit sur sa résidence. Bien qu'ayant procédé à la vente de son habitation, il en garde l'entière jouissance jusqu'à sa mort. C'est la forme de viager privilégiée par la majorité des personnes parce qu'elle garantit le confort de résidence et la tranquillité d'esprit du vendeur.
Le crédirentier perd son droit d'occuper la maison ou l'appartement qu'il a cédé en viager. À l'inverse, l'acheteur peut disposer du bien soit pour l'habiter à titre personnel, soit pour le mettre en location. Il est à noter que les rentes viagères sont généralement plus conséquentes pour compenser la perte du droit d'habitation du vendeur.
À mi-chemin entre le viager occupé et le viager libre, le viager partiellement occupé laisse au vendeur la jouissance d'une partie de son bien. De son côté, l'acquéreur peut occuper ou louer le reste de l'habitation.
Cette forme de vente en viager fixe une échéance butoir au versement de la rente, ainsi qu'au droit d'occupation de la résidence. Cette durée limitée (5 ans, 10 ans, etc.) est décidée d'un commun accord entre les parties.
Pour faire le bon choix, il est recommandé de se faire accompagner par un professionnel de l'immobilier, qui estimera votre bien au plus juste et évaluera la meilleure option en fonction de votre situation personnelle et de vos priorités.
Le prix de la vente est établi à partir de la valeur du bien sur le marché immobilier, mais aussi de l'âge du vendeur. Plus celui-ci sera âgé, plus le montant de la vente sera élevé afin de lui faire bénéficier de la valeur réelle de sa résidence.
Les critères de financement du viager comportent trois volets:
La vente en viager fait l'objet d'un acte notarié qui protège le vendeur. En cas d'impayés, le contrat prévoit l'annulation de la vente, ainsi que la conservation des sommes déjà perçues par le vendeur en guise de compensation pour le préjudice subi. L'acheteur est également tenu de disposer des fonds pour payer le capital comptant au moment de la signature avec le notaire.
Si vous envisagez de vendre votre maison en viager, sachez que cette opération immobilière présente des atouts et des inconvénients pour chaque partie.
La vente en viager en Suisse requiert une méthodologie de calcul spécifique, tenant compte de plusieurs paramètres. Le prix de vente dépend principalement de la valeur du bien sur le marché immobilier, mais également de l'âge du vendeur. Plus le vendeur est âgé, plus le montant de la vente sera élevé, permettant ainsi au vendeur de bénéficier de la valeur réelle de sa résidence. Pour déterminer le prix de vente, il est recommandé de faire appel à un professionnel de l'immobilier. Celui-ci évaluera le bien de manière précise, prenant en considération les tendances du marché et l'âge du vendeur.
Le propriétaire du bien est libre de vendre son bien en viager. Ses héritiers n'ont aucun droit de regard sur sa décision.
Lorsque l'acheteur vient à décéder en premier, ses héritiers se trouvent dans l'obligation de s'acquitter de la rente viagère auprès du vendeur, sauf disposition contraire prévue par le contrat.
Le cas est rare, mais il est possible de vendre en viager à un de ses enfants ou petits-enfants. Dans ce cas, l'objectif est surtout de répondre à des difficultés financières tout en maintenant le patrimoine dans la famille.
Le décès d'un des époux ne rend pas le contrat de viager caduc. La rente continue donc d'être versée au dernier époux vivant, jusqu'à la mort de celui-ci.
En cas de divorce ou de séparation il existe également plusieurs solutions pour partager ou céder le bien, consulter: Vendre sa maison en cas de séparation
Si votre propriété ne se vend toujours pas, il est essentiel de réaliser une estimation de son bien pour fixer un prix de vente juste. Réaliser des travaux nécessaires ou dépersonnaliser la maison afin que l'acheteur puisse s'y projeter. De plus, il est nécessaire également de diffuser son annonce immobilière sur les bons médias et potentiellement de se faire accompagner par un courtier immobilier qui vous donnera les meilleurs conseils pour accélérer la vente.
4 min
12 min
6 min